Naissance et conception du projet de la bibliothèque François Mitterrand (1988 - 1998)
Informatiser et numériser la BnF
Dans l’écriture de l’identité d’une nouvelle Bibliothèque de France, l’intention a été d’ancrer le projet dans l’époque moderne. Une réelle politique d’informatisation a été mise en place. La numérisation des ouvrages arrivera plus tardivement.
Construire une identité moderne
Un des enjeux de l’intégration des outils et des techniques informatiques est le bien-être de l’usager. De nombreux rapports sur la question insistent sur ce point : le lecteur doit avoir la possibilité d'accéder à un ordinateur pour vérifier la présence d’un ouvrage sur le site ou encore pour éditer à la demande un document.
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En 1991, une vraie politique de catalogage des collections est mise en place. L’objectif est d’établir un catalogue collectif national avec un premier volet informatisé. Il s’agit de créer un grand réseau de bibliothèques. La numérisation des collections arrive dans un second temps.
By Leon (Flickr: R0010929-78) [CC BY 2.0], via Wikimedia Commons
La première démarche est de s’attacher à un type de collections particulier, les livres anciens. Ce choix est dû à la demande élevée des lecteurs pour ce type de registres. Une liste de soixante-dix-neuf établissements est ainsi dressée. A partir de 1991, la Bibliothèque nationale de France assurera le traitement informatique des fonds anciens de huit institutions par an.
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Au premier semestre 1992, le début du développement informatique est lancé. Au second semestre 1994, de nouveaux équipements et outils de consultation du catalogue informatisé sont obtenus.
Une mise en oeuvre progressive de la numérisation
Dans les premières années du projet de construction de la BnF, la numérisation est perçue comme une étape secondaire. En revanche, un changement est notable après l’inauguration de l’édifice. La numérisation va progresser fortement. Entre 1995 et 1998, 300 000 ouvrages sont ainsi numérisés sur les 15 millions de volumes détenus dans les magasins de la BnF. Pour information, le coût d’un livre de 300 pages est alors estimé entre 150 et 300 Francs (environ 23 et 46 euros) soit 0,5 à 1 Franc la page.
